Balade bucolique au jardin du Revers

Notre Dame De Cenilly

À la rencontre de Louis-Marie Catta : propriétaire et jardinier au Jardin du Revers à Notre-Dame-de-Cenilly

D’une superficie de 2500 m², ce jardin est une véritable invitation à la rêverie. Son univers propre, mêlant arts et jardin, permet de stimuler l’imaginaire au fil des allées.

Entretien avec Louis-Marie Catta, jardinier passionné.

Quelle est l’histoire du jardin ?

Je vis ici depuis 45 ans, mais je n’avais pas prévu de faire un jardin au départ. À l’époque, j’avais terminé mes études de paysagiste, j’ai modelé cet espace pour mes proches et moi-même en plantant des arbres petit à petit.

Plus j’y pense et plus je me dis que c’est mon école de paysagiste qui m’a donné le virus ! En effet, j’ai beaucoup été formé au dessin. J’ai eu une longue carrière dans les arts-plastiques également, et au bout d’un certain temps, j’ai eu envie de réunir mes expériences. Le jardin est un domaine magnifique pour ça, l’atmosphère qui s’y dégage regroupe bien ces deux passions. Cela fait cinq ans que j’ai ouvert au public.

Un style atypique

J’ai adhéré à Cotentin Côté Jardins qui regroupe des amateurs très confirmés. Lors de la première visite, j’avais un petit peu peur car je sais que j’ai un style atypique par rapport aux autres jardiniers. Mais cela leur a plu. On m’a dit « Tu ne fais pas le jardin comme nous, mais ça nous intéresse ! ».

J’ai énormément appris à leurs côtés, le savoir que peuvent accumuler les amateurs de jardin est incroyable. Et de mon côté je pense que je leur apporte quelque chose du côté de l’art des jardins.

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« Le jardin qu’on le veuille ou non, c’est une expression de la personne, on lit à travers. Il y a des jardins qui m’ennuient à mourir et d’autres qui expriment un grain de folie. On dit que le jardin, c’est le jardinier ! »

Louis-Marie Catta

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Quelles sont les spécificités de ce jardin ?

Mon sujet de prédilection, c’est « l’art des jardins ». Selon moi, il ne doit pas s’agir d’un showroom pour végétaux, mais plutôt d’un ensemble. Je ne parle pas souvent des plantes, mais davantage de l’image que le jardin produit.

C’est un petit jardin et je m’attache à y créer plusieurs ambiances. On passe d’une scène à l’autre à travers des découvertes successives. Chacun peut s’en faire sa propre interprétation.

Dans un jardin, souvent on est attentif à ce qui se passe au sol. Je fais des choses qui attirent le regard. Dès l’entrée, vous pouvez apercevoir une sculpture qui se nomme « parure », je l’ai faite spécifiquement pour ce lieu, de manière à ce qu’on lève les yeux vers le ciel.

Un autre élément caractéristique, c’est l’eau. Sans ça, il manquerait un élément. Ici l’espace est très sec et pas destiné à être un jardin. J’ai donc fait un apport d’eau de pluie qui vient des gouttières. Le trop-plein vient nourrir les plantes de berges à l’extérieur.

Vos projets pour 2025 ?

La saison prochaine, j’organiserai davantage de soirées culturelles et gratuites. L’idée est de proposer une navette depuis le bourg de Notre-Dame-De-Cenilly jusqu’au jardin, et ainsi, offrir des événements culturels dans le bocage. Je sais que le jardin a un potentiel puisque j’ai déjà accueilli quelques artistes les années précédentes.

Des soirées menées par 3 temps forts :

Une visite du jardin
Un spectacle (concert, performances, contes, lectures dans le jardin…)
Un pot convivial

Je partirai sur 4 événements de ce type par saison, avec une jauge d’environ 50 personnes. Les artistes seront rémunérés au chapeau.

Les dates restent encore à définir, il faudra donc rester connecté sur nos différents réseaux de communication.

Concernant les périodes d’ouverture, les visites seront concentrées sur des dates spécifiques :

Les week-ends CCJ (Cotentin Côté Jardins) : 5 week-ends dans la saison.
Le Neurodon : grande collecte pour la recherche des maladies du cerveau : un bel échange qui permet de donner une partie de la recette à la recherche.
Les rendez-vous aux jardins : organisé par le ministère de la Culture au mois de juin.