Si l’on pose la question à l’authentique Agonais-Coutainvillais, il vous répondra que le « Passous » ne se cantonne pas à cette place. C’est plutôt tout un quartier centenaire qui s’étale au-delà de la simple avenue à son nom, de la digue courant de la Cale du Passous à l’école de voile, et qui englobe le Camping les Mouettes, ainsi que bon nombre de rues résidentielles.
A l’origine même, le « Passous » viendrait de la prononciation en patois normand de « passage », parcouru autrefois par les habitants entre le bourg d’Agon et la mielle (colline sablonneuse recouverte de plantes maritimes), et qui séparait deux mares, les deux « Essays », dont il ne reste aujourd’hui plus que la base de loisirs de la Mare de l’Essay.
Les plus anciens se rappelleront aussi que le quartier du Passous, c’était le fief de « Tonton Guy », Guy Leclerc, qui, des décennies durant a perpétué l’exploitation des pêcheries en bois d’Agon-Coutainville, « Charlotte » et « Pierrette », et dont vous pouvez découvrir l’histoire millénaire dans la brochure « Des pêcheries en bois » .
Vous pouvez notamment découvrir les secrets de ce patrimoine matériel local en participant à la Balade d’Anton, où vous serez convié à parcourir les parcs à huîtres et à moules et « La Petite » – dernière pêcherie existante à Agon-Coutainville, de même qu’en vous inscrivant à la visite de la pêcherie « La Maillard » à Hauteville-sur-Mer en compagnie de son ambassadeur Jean-Claude Lepeu.
Depuis la digue du Passous, se laissent observer à marée basse, les « roques du Passous » ou « roches du Passous » – selon le parler normand employé ! -, toutes plus ou moins visibles et possédant affectueusement leur petit nom, « Rocher de Baleine », « Les Tannières », « La Roque », « La Ronde », « La Salouze », « Les Oiseaux » entre beaucoup d’autres… Elles sont constituées de phtanite, de couleur noire, et recouverte d’algues, que l’on peut quelques fois reconnaître dans l’ancien bâti agonais.