Comment êtes-vous devenu meunier ?
Par hasard, en répondant à une annonce. C’est ma huitième saison ici.
J’ai beaucoup travaillé en industrie agro-alimentaire et en biscuiterie, j’avais donc des connaissances à propos de la farine. Il n’y a pas d’école de meunier, c’est un savoir-faire et surtout une passion.
Je ne pensais pas rester aussi longtemps. C’est un beau patrimoine, on s’y attache à ce lieu, j’espère qu’il y aura quelqu’un pour me remplacer à ma retraite.
Quelles sont les principales difficultés de ce métier atypique ?
Il faut sans cesse s’adapter. La première année, je me suis fait quelques frayeurs… Lorsqu’il y a beaucoup de vent, surtout face à la mer qui remonte, il peut y avoir de grandes rafales, et les ailes s’emballent. Maintenant je consulte la météo à l’avance, et je ne les déploient pas si ça souffle trop.
Il faut de l’endurance également. Même si aujourd’hui, il y a davantage d’aide mécanique. Je m’aide par exemple d’un monte-charge pour monter mes sacs de blé. Le sac soulève les trappes d’étage en étage ce qui évite les efforts.