Le château de Gratot

Le château de Gratot fut bâti à la fin du 13e siècle et remanié à de nombreuses reprises au fil du temps. Il fut laissé à l’abandon au début du 20e siècle et l’ont peut aujourd’hui en découvrir les vestiges. 

   Il est situé dans le coutançais sur la commune de Gratot tout près de l’église Notre-Dame, au coeur de La Manche.

Le château se compose d’une enceinte quadrangulaire entourée de douves alimentées par la « fontaine à la Fée ».

L’entrée se faisait jardis par une poterne équipée de ponts-levis. Une tour d’angle du XIIIe siècle et un pont à arches menant à un jardin à la française sont encore visibles. Les communs du XVIe siècle abritent aujourd’hui une exposition sur l’histoire du château.

Le logis seigneurial, bâti aux XVe et XVIIe siècles, comprenait trois étages et une quinzaine de pièces. La tour Ronde, d’aspect médiéval, possède une tourelle de guet, tandis que la tour à la Fée se distingue par son architecture ornée.

Un inventaire du XVIIIe siècle révèle le faste du château, doté de vastes réserves et d’une quinzaine de serviteurs.

Une légende locale évoque un souterrain le reliant à l’ermitage Saint-Gerbold.

Le château de Gratot, construit au XIIIe siècle, subit de nombreuses transformations avant d’atteindre son apogée au XVIIe siècle, lorsque ses terres sont érigées en marquisat. Abandonné au XIXe siècle, il tombe en ruine avant d’être restauré au XXe siècle.

D’abord propriété de la famille de Gratot, le domaine est confisqué en 1204 par Philippe Auguste et passe ensuite à la famille d’Argouges en 1251. Ces derniers le conservent jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, malgré quelques périodes d’interruption, notamment au XVe siècle lorsqu’il est brièvement attribué à un partisan du roi de France. Au XIVe siècle, Philippe d’Argouges fait reconstruire le château sur d’anciennes fondations, mais la famille n’y réside qu’occasionnellement.

En 1771, le dernier Argouges propriétaire vend le château en viager à l’évêque de Coutances. Après plusieurs changements de mains, il est abandonné au XIXe siècle, se dégradant progressivement, à l’exception des communs utilisés pour l’exploitation agricole.

En 1924, Jean Tiphaigne, fermier du domaine, l’achète et tente de préserver certains bâtiments. En 1968, son petit-fils Jean-Pierre Tiphaigne initie un projet de restauration avec des bénévoles, permettant au château de retrouver une nouvelle vie en tant que site culturel et touristique.