Blennies
©Blennies|AVRIL

Les espèces ambassadrices de notre estran

Découverte de la faune marine

Faune de l’estran : comment repérer ces espèces à marée basse ?

Parfois, il suffit de se pencher un peu pour le remarquer, notre littoral possède une biodiversité extrêmement riche.
Nous sommes persuadés que vous allez apprendre beaucoup en découvrant la vie de nos petits voisins marins.

Pour cela, voici 8 espèces remarquables à découvrir sur les plages du coutançais lorsque la mer se retire.

La galathée

Elle aime habiter sur nos côtes, et on peut facilement trouver à marée basse des individus sous les rochers. Ses antennes sont aussi longues que ses pinces, et beaucoup plus longues que son corps !

Elle est surtout active la nuit et se repose à l’abri des rochers en journée.

Le macropode à rostre

Le « macropodia rostrata » est une espèce de crabe.
On dirait une araignée à qui on aurait légué des pinces. D’ailleurs, c’est ce qui lui vaut aussi le second nom d’araignée de mer. Sa particularité est qu’il sait comment se rendre invisible au cœur de la végétation sous-marine à l’aide de petits morceaux d’algues qu’il sélectionne pour les placer sur les épines de ses pattes longues et très fines. Vous le retrouverez plus fréquemment sur nos estrans en hiver.

Le blennie

Vous avez dit blinis ? Non, le blennie, à ne pas confondre non plus avec le gobie. Cette espèce de poisson aime particulièrement se réfugier sous les rochers afin de se préserver des prédateurs et il est fréquemment observé sur notre littoral.

Afin de poursuivre cette présentation fascinante, savez-vous à qui appartient ces étranges capsules brunes à cornes ou à filaments que l’on retrouve sur nos plages ?

Ce sont des réceptacles pour les embryons de raies et de requins.

Il est très courant de voir ses capsules échouées, et ça en dit long sur le nombre d’espèces de raies que l’on peut trouver en bord de mer. Parmi elles :

La raie brunette

Si on la retrouve en nombre par chez nous, il s’agit d’une espèce quasi menacée dans le reste de l’Europe. C’est pourquoi, la pêche de loisir est interdite pour la raie et pour beaucoup de professionnels, la remise à l’eau est immédiate. Le plus souvent, elle mesure entre 80 et 100 cm et on la distingue par ses taches brunes.

La raie-torpille

Ce qui est étonnant, c’est qu’elle possède un corps particulièrement épais et arrondi.

Elle est prédatrice de petits poissons et paralyse ses proies par une décharge électrique de 45V en moyenne, mais certaines raies torpilles peuvent aller jusqu’à 230V ! Il lui faut quand même un peu de temps avant de recharger sa batterie.

Pour aller encore plus loin, les capacités de décharges électriques de la raie-torpille ont servi en traitement thérapeutique pour contrer les chocs épileptiques. Et durant l’Antiquité, les Romains avaient trouvé cela utile pour remédier aux rhumatismes. Aujourd’hui, elle fascine les neuroscientifiques.

En revanche, elle ne pond pas d’œuf, mais on ne lui en voudra pas.

Nous avons notamment la chance de pouvoir observer certaines espèces de requins dans les eaux du territoire.

Ils ne sont pas très grands, mais font leur petit effet. Ils jouent un rôle essentiel de régulation et d’équilibre dans la chaîne alimentaire.

Les deux espèces les plus communes sont tachetées de points sombres sur le dos et les flancs avec un ventre blanc, voici :

La petite roussette

Elle mesure entre 60 et 70cm et se nourrit essentiellement de crustacés, vers, coquillages et céphalopodes. Les femelles peuvent pondre entre 40 et 240 œufs par an ! Lorsque ceux-ci éclosent, les petits requins ne mesurent pas plus de 10 cm.

La grande roussette

Légèrement plus grande entre ses 100 ou 120 cm de long, son alimentation diffère de sa cousine, car elle va davantage se nourrir de poissons, de petits requins ou de raies. En revanche, les femelles ne vont pouvoir pondre qu’en moyenne 40 œufs par an.

Enfin, nous souhaiterions terminer avec une espèce en voie de raréfaction

L’hippocampe

Lors des grands coefficients, il est possible de l’observer à Agon-Coutainville, Blainville-sur-Mer et Gouville-sur-Mer. Ce poisson n’a pas d’écailles, mais une cuirasse. C’est un animal qui a une capacité de mimétisme épatante. Il peut changer de couleur ou se camoufler selon son milieu. C’est pourquoi, il peut être parfois difficilement détectable.

C’est aussi une espèce qui possède une particularité de reproduction sans équivalent. Chez les hippocampes, c’est le mâle qui porte en son ventre une centaine d’œufs transmis par la femelle jusqu’à leur éclosion. Ne vous faites pas de soucis pour lui, ce n’est qu’une affaire de quatre à cinq semaines !

A vivre

D'autres découvertes et expériences

En bord de mer
Fermer